UN RAPPEL SAIN
(extrait du Point)
La campagne électorale a occulté la discussion sur la reconfiguration de l'organisation territoriale la plus coûteuse et la moins efficace d'EUROPE.
Elle compte 40% du nombre total des collectivités des 28 Etats de l'Union, administrées par 525 000 élus.
Ce millefeuille qui superpose les compétences et les financements interdit toute rationalité dans la conduite des politiques publiques.
Par sa complexité et son opacité, mais aussi par le transfert des missions, des moyens et des personnels dans des structures où des élus se cooptent, le secteur public local échappe à tout contrôle des citoyens.
Au moment où la France se trouve menacée d'être sanctionnée par la commission européenne et placée sous la tutelle des marchés force est de constater que les collectivités portent une lourde responsabilité dans la perte du contrôle des finances publiques.
La dépense locale s'élève à 236 milliards d'euros en hausse de 60 milliards en 20 ans hors transferts de compétences.
La fonction publique emploie 1,9 million d'agents en augmentation de plus de 75 % depuis 1990, dont le taux d'absentéisme culmine au niveau extravagant de 26 jours par an comme le relève la Cour des Comptes.
Cette course folle des dépenses et des effectifs a été financée par des dotations de l'Etat, via la dette publique ainsi que par des impôts locaux qui sapent la compétitivité des territoires.
Un nouveau modèle de gestion territoriale doit émerger.
La rigueur s'impose comme un impératif tant pour l'Etat que pour les collectivités
ETRE ELU C'EST DEPENSER, DEMAIN CE SERA FAIRE DES CHOIX ET ECONOMISER.