DEPENDANCE des personnes âgées : un trés grave et trés sérieux problème de société à résoudre solidairement suite...
Marisol Touraine, ministre des Affaires Sociales et de la Santé,a confirmé un prélèvement pour financer les charges liées à la dépendance. C'est, dans le contexte actuel, soit une absurdité soit une tromperie . Le problème national de la dépendance doit être traité dans sa globalité;
Cette contribution additionnelle de solidarité pour l'autonomie (CASA) qui est envisagée devrait rapporter 350 millions d'euros en 2013 afin d'aider au redressement des comptes de la Sécurité sociale. La CASA devrait rapporter 700 millions en 2014, cette somme servant alors à financer la réforme de la dépendance des personnes âgées.
RAPPEL DES DONNEES CONCERNANT LA DEPENDANCE
En 2040, la France comptera 1,4 million de personnes âgées en perte d'autonomie. Donc en 2040, environ 1,4 million de familles seront concernées.
À fin 2009, quelques 1,2 million de personnes touchaient l'APA (l’Allocation Personnalisée d’Autonomie) principale aide face à la dépendance, dont 440.000 à domicile.
Le coût global des dépenses consacrées à la dépendance est de 25 milliards d'euros en 201
On ne pourra et on ne doit pas repousser la recherche de la solution à ce problème social par des « mesurettes ».
Il est déjà la cause de grandes souffrances de milliers de familles…c’est vrai que ces familles assument du mieux qu’elles peuvent et souvent en silence avec pudeur. Les chiffres rappelés ci-dessus nous crient l’urgence d’engager la mise en œuvre d’une politique nationale de la dépendance.
Le problème de la dépendance est trop sérieux pour qu’il soit traité sous son seul aspect financier sans que le problème social de ce « cinquième risque » soit vu dans sa globalité. Il y a son aspect solidarité nationale, solidarité familiale, rôle du monde associatif, médical…et enfin le financement qui doit être juste et donc admis par tous. Cela passe donc par l’obligation de tous les citoyens de « prévoir son risque de dépendance ». Une fois ces principes admis la couverture du risque devra être institutionnalisée.
On ne peut laisser se creuser une fracture sociale où :
- Des familles assument, parce qu’elles en ont les moyens ou en sentent fortement le devoir, les conséquences de la dépendance de leurs proches,
- D’autres sont condamnées à abandonner leurs proches dépendants dans la solitude et le dénuement total,
- D’autres enfin ont la « chance » de pouvoir « placer » le membre de leur famille dépendant.
Pas de mesurettes et qu'on ne refasse pas le coup de la journée de solidarité qui n'a rien de solidaire .Triste bilan de la journée dite de solidarité
Selon les chiffres du ministère des solidarités, cette journée de travail "offerte" a permis d'engranger 2,24 milliards d'euros en 2010 et devrait rapporter 2,31 milliards cette année. Ces sommes doivent financer les dispositifs de lutte contre la dépendance, de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) aux maisons de retraites. Sur les sommes récoltées l'an dernier, le ministère annonce avoir reversé 1,34 milliard aux personnes âgées et 865 millions aux handicapés.
L'opposition conteste ces chiffres, estimant que ces ressources sont "siphonnées" par l'assurance-maladie. Quant à l'Association des directeurs au service des personnes âgées, l'AD-PA, qui réunit des directeurs de maisons de retraite et de services à domicile, elle dénonce l'usage des fonds par la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA). Selon l'association, "378 millions de crédits du jour férié n'iront encore pas à l'aide aux personnes âgées en 2011 et seront de nouveau captés par l'assurance-maladie".