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28 février 2023 2 28 /02 /février /2023 11:02
LE SERPENT SE MORD LA QUEUE : UNE NÉGOCIATION IMPOSSIBLE MAIS NÉCESSIRE ET OBLIGATOIRE

LE SERPENT SE MORD LA QUEUE : UNE NÉGOCIATION IMPOSSIBLE MAIS NÉCESSIRE ET OBLIGATOIRE

 

 

 

 

LES SYNDICATS DE MÉDECINS LIBÉRAUX ET LA CNAM CAISSE NATIONALE D'ASSURANCE MALADIE : PAS D'ACCORD SUR LES HONORAIRES 

Suite de : 

https://www.olonnes.com/2023/02/le-scandale-des-honoraires-de-nos-medecins.html

 

Ce n'est pas une négociation mais une épreuve de force !

 

Les syndicats de médecins libéraux ont rejeté les propositions de la CNAM dont celle du montant de la visite fixé à 25 euros aujourd’hui depuis 2017 et pour lequel la CNAM proposait de le revaloriser à hauteur de 26,50 euros soit une hausse de 1,50 euros (une hausse de 6 % soit moins que l’inflation de la seule année 2022 !).

Les « négociations» ont débuté en début novembre 2022 donc sur des bases non négociables puisque les syndicats des médecins proposaient de porter le montant des honoraires pour une visite à 50 euros apparemment négociable. Il a été question de 35 euros. Mais la CNAM assortissait en plus l’acceptation d’une hausse des honoraires de conditions inacceptables pour les médecins : augmenter leur clientèle, participer à l’effort de lutte contre la désertification médicale...

 

UNE MÉDECINE QUI N’EST PLUS LIBÉRALE MAIS FONCTIONNARISÉE

Ce n’est plus une médecine libérale mais une médecine dont le fonctionnement individuel du médecin et sa rémunération est dépendante de la CNAM, de son déficit, de sa dette et de l’État.

Rappelons simplement qu’un médecin libéral conventionné en février 2025 « facture » une visite à son « client, le patient » 25 euros et qu’une fois ses charges sociales et ses charges professionnelles payées (local, secrétariat, fournitures...) il lui reste entre 5 et 10 euros par visite pour vivre.

 

TUTELLE PERNICIEUSE DE L’ÉTAT

Les médecins libéraux sont victimes de la mauvaise gestion de la Sécurité Sociale qui, au lieu de se réformer, comme l’État pour d’autres sujets, a ouvert les vannes des dépenses à tout va et qui a mis la Sécurité Sociale (gestion presque paritaire) en situation financière désespérée.

Voir : https://assurance-maladie.ameli.fr/qui-sommes-nous/notre-fonctionnement/gouvernance/gouvernance-assurance-maladie

En réalité, la CNAM (assurance maladie) subit les conséquences des erreurs de cette dernière décennie où la tutelle de l’État l’oblige à accepter des contraintes de fonctionnement et  des compétences supplémentaires qui perturbent ses tentatives de redressement.

À cela, il faut ajouter d’une part, toutes les conséquences de la crise sanitaire et d’autre part, les abus de certains professionnels (il y a des brebis galeuses dans tous les métiers !) et aussi ceux de leurs clients sur-consommateur de produits « gratuits).

 

Voir : le document de la Cour des Comptes

FINANCES ET COMPTES PUBLICS DE LA SÉCURITÉ SOCIALE

Rapport sur l’application des lois de financement de la sécurité sociale

https://www.ccomptes.fr/system/files/2022-10/20221004-synthese-rapport-securite-sociale-2022.pdf

Une situation financière dégradée, un redressement à engager.

 

Ce 28 février 2023 va consacrer un bras de fer entre d'une part, les médecins libéraux et d’autre part, la CNAM sous dépendance de l’État (Ministère de la Santé).

Mais bien au-delà de cette négociation qui doit aboutir, c’est la réforme du système français de santé qui doit être priorisée.

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