RETOUR À LA VIOLENCE VERBALE : L'ESCALADE PUIS LE RETOUR AU CALME, UNE PIÈCE EN TROIS ACTES
Il n'y avait pas d'avis de tempête sur les Sables d'Olonne en ce mardi pluvieux et pourtant, dans la salle, il y avait déjà dans les minutes qui ont précédé l'ouverture des débats de l'électricité dans l'air.
Nous allons exposer, à notre corps défendant, en premier le débat hors sujet qui a mobilisé les élus et qui, il faut l'espérer, n'aura été qu'une parenthèse dans la vie démocratique de la cité sablaise.
Nous avons apprécié une certaine sérénité lors des derniers conseils municipaux, souhaitons que cette sérénité soit de retour pour la poursuite de ce mandat 2014/2020.
UN TRACT QUI JETTE LE TROUBLE AVEC VIOLENCE : premier acte
C'est par une intervention aussi mystérieuse que grave pour un non initié que l'opposant socialiste Didier VASSET a ouvert le débat sur un point qui n'était pas à l'ordre du jour.
Il fait allusion à un document distribué dans les boites aux lettres des sablais. L'élu veut lever toute ambiguïté. Ce document n'émane pas de l'Association "Vivre les Sables" notoirement proche du Parti Socialiste.
Précisons que ce texte porte bien la marque "Aimer les Sables ! " qui est notoirement proche de l'opposition de droite.
C'est vrai que les appellations portent à confusion d'un côté "Aimer les Sables" et de l'autre "Vivre les Sables"...si les listes d'opposition avaient pu fusionner au moins elles n'auraient eu aucun mal à fusionner leurs dénominations en s'appelant par exemple "Aimer vivre aux Sables "
Le maire Didier GALLOT remercie Didier VASSET et après avoir qualifié ce tract de diffamatoire et mensonger et après avoir fait dire à Didier VASSET qu'il se désolidarisait des auteurs de ce document, il se retourne vers les auteurs présumés de cette œuvre : l'équipe des opposants de droite.
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Puis, c'est au tour de Jean-Noël LANDAIS de passer au confessionnal : celui-ci veut éviter le supplice en invoquant le fait que cette question n'est pas à l'ordre du jour. Mais l'ancien chef des services de la ville a appris la diplomatie. Il admet qu'il ne peut cautionner " les attaques personnelles" que contient le tract.
Adroitement ou vicieusement, le maire demande ensuite à Dominique HORDENNEAU, autre opposante si elle peut confirmer ses propos faits à des collègues sur son désaccord avec le contenu de ce tract "Vous avez dit que vous désapprouviez ?" L'élue prise au piège avoue à moitié.
L'inquisiteur procureur poursuit les accusés :
"Quelles est votre position ?...
Approuvez-vous ces méthodes ?"
Martine PATHÉ lâche "Je dis ce que je pense, je ne suis pas d'accord avec ce tract."
L'extrême droite (place dédiée dans la salle et fixée par rapport au maire) des opposants est plus résistante. Brigitte GAUVIN et Loïc PERON tentent de sauver la situation pour leur camp en invoquant la liberté de la presse, les droits de l'opposition, en défendant un texte qui n'est que le reflet d'échanges passés allant jusqu'à remercier ceux et celles qui ont le courage de dénoncer en bons opposants les méfaits de la politique de la majorité.
En procédant ainsi l'opposition implicitement signe sa paternité du texte du tract. C'est gênant pour un texte dont certains autres membres de la même opposition contestent le fond.
On pensait en avoir achevé de ce point un peu trop dramatisé par les acteurs. Mais Gérard MERCIER qui ,pourtant est un modérateur, revient à la charge alors qu'on pouvait espérer ce "débat" clos pour passer aux choses sérieuses incluses dans l'ordre du jour.
Gérard Mercier commet l'irréparable outrage en coupant et recoupant la parole au maire. Il veut défendre la liberté d'expression des élus, "l'opposition que nous représentons qui est plutôt mise de côté."
LE TON REMONTE : deuxième acte
La tension qui était un peu tombée remonte donc brutalement.
Didier GALLOT s'élève contre une opposition "délatrice" et Gérard MERCIER oppose à cela "le droit de critiquer votre gestion."
On entend parler de dictateur (bizarrement le mot "dictature" figure dans le tract) et l'intervention de l'avocate Brigitte GAUVIN pour la défense des droits des oppositions s'entend répondre par le maire ex magistrat "les avocats ont le droit de dire tout et son contraire". On est passé pour un bref instant du Conseil Municipal au Tribunal de Grande Instance des Sables d'Olonne.
Le maire reprend la main " Il ne s'agit pas de débat d'opinion mais d'attaques personnelles, mensongères à caractère diffamatoire. Ce n'est pas ma conception de la démocratie "
On se déplace tout doucement vers le dénouement quand Gérard MERCIER déplace le débat "J'ose espérer que les gens qui sont diffamés, comme vous le dites, vont pouvoir être poursuivis"
Et le maire de conclure " Toutes les procédures sont étudiées !"
Il y a eu dans cette séquence un peu de théâtre, une provocation certainement inutile dans certains termes du tract de l'opposition ainsi incriminé, une mise au point en réponse virulente du maire...passons aux choses sérieuses à savoir l'ordre du jour copieux d'une commune en marche.
Les élus sablais oppositions et majorité sont intelligents, ils savent tourner les pages et gageons que pour l'intérêt général de leur cité ils sauront retrouver le chemin de la sérénité qui leur sied si bien lors des prochains conseils municipaux. La majorité gérera, l'opposition critiquera et proposera...ainsi va la démocratie locale au-delà des crispations passagères et humainement naturelles.
À SUIVRE : PASSONS À L'ORDRE DU JOUR...ce sera le troisième acte.