CONSEIL MUNICIPAL ET CHÔMAGE : AIDE AUX CRÉATEURS ET REPRENEURS D'ENTREPRISES. UN DÉBAT QUI N'A PAS ÉTÉ À LA HAUTEUR
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http://www.olonnes.com/2015/10/chateau-d-olonne-conseil-municipal-du-26-octobre-2015.html
Le jour où enfin il y avait une bonne nouvelle concernant l'évolution du chômage, Anthony PITALIER, pour l'opposition de gauche, a vu traitée par le conseil municipal sa question écrite dont l'objet était la création d'une "bourse communale pour l'entreprenariat en direction des jeunes de 18 à 30 ans".
Idée généreuse puisque sa proposition "au regard des finances saines de notre commune est réaliste et réalisable"
Ce coup de pouce serait de 1 000 euros minimum à 10 000 euros maximum.
PROPOSITION ÉTONNANTE
Mais cette proposition est étonnante de la part d'un élu de gauche déjà à contre-courant des directives de son parti sur la fusion des communes et qui se trouve encore à contre-courant des directives du gouvernement de gauche qui voudrait simplifier les aides financières nationales, régionales et locales.
Cette question montre de la part de l'élu une méconnaissance du dossier chômage et de son aspect traitement du chômage par l'aide à la création ou à la reprise d'entreprises tant au niveau national qu'au niveau local. C'est gênant pour un élu qui est ou était "attaché parlementaire."
UNE PROPOSITION HORS SUJET
Cet élu siège à la Communauté de Communes des Olonnes CCO.
Comment se fait-il qu'il parait ignorer le partage de compétences entre les communes et la Communauté de Communes des Olonnes.
En effet, la compétence Economie est transférée quasi intégralement des communes à la CCO et ne concerne donc plus le conseil municipal de Château d'Olonne. Il suffit d'aller sur le site de la CCO pour se renseigner :
http://www.investirauxolonnes.fr/s-implanter-et-se-developper/accompagnement/comment-ca-marche/
Cette question aurait aussi dû être posée par l'élu à la CCO.
D'ailleurs, dans le flot de réflexions désordonnées faites en réponse à cette proposition nous en avons noté une qui tentait d'expliquer le pourquoi de cette question : était-ce une proposition de campagne électorale ?(pas gentil pour le candidat aux prochaines Régionales) .
Il est dur le "métier d'élu" avec une mention spéciale pour "la fonction d'élu d'opposition " si tenté qu'on soit d'admettre que les 3 élus de gauche soient réellement d'opposition.
Par contre, poser une telle question hors sujet et poursuivre le débat avec des allégations tendancisues (voir ci-dessous) dévolorise la fonction d'élu.
UNE PROPOSITION QUI ENTRAÎNE UNE DISCUSSION PEU AUDIBLE ET PAS À HAUTEUR DES ENJEUX
Mais dans les échanges qui ont suivi l'élu fait aussi preuve malheureusement de sa méconnaissance du dossier au sein de la CCO.
En effet, il a été plus loin en affirmant qu'il n'y avait aucun élément chiffré sur les aides reçues par les créateurs d'entreprise qui se sont adressées à la CCO et les résultats de l'accompagnement en matière d'emploi.
Ces informations sont pourtant disponibles puisque les "réseaux " (Chambre des Métiers, initiative VENDÈE...) avec lesquels la CCO travaille et qui même, pour certains, sont accueillis dans les locaux de la CCO font une présentation annuelle des résultats de création d'entreprises et d'emplois liés à ces créations ou reprises.
Une réponse pertinente concernant la procédure d'accompagnement du créateur fut faite par l'élu de l'autre opposition à CHÂTEAU D'OLONNE Gérard MAINGUENEAU, chef d'entreprise, qui participe justement au soutien de créateurs.
Avant de poser sa question l'élu Anthony PITALIER aurait été bien inspiré d'abord de consulter les aides existantes par exemple auprès de l'APCE en lien avec le site officiel
https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/N16153
mais aussi et surtout directement auprès des services de la CCO.
Cette question sur le traitement du chômage sujet aussi crucial et sérieux aurait mérité une réponse structurée d'une part, sur le rôle et le travail de la CCO et d'autre part, sur les aides tant financières que techniques qu'institutions et bénévoles apportent aux créateurs d'entreprises au Pays des Olonnes. Il revenait à Isabelle DOAT, vice-présidente de la CCO chargée de la commission "Développement économique, nautique et maritime" d'apporter toutes ces précisions puisqu'elle avait depuis au moins une semaine le texte de la question d'Anthony PITALIER.
Si ces précisions avaient été bien préparées et données en réponse à la question posée le débat aurait été clarifié et instructif pour les élus, les castelolonnais et la presse présents.
Un sujet important, la préoccupation N°1 des français, une question hors sujet en conseil municipal et un débat trop pauvre par rapport aux enjeux.