Hydre de Lerne plusieurs têtes, des tentacules envahissantes pour symboliser ces élus qui ont par exemple plus de 20 mandats et fonctions liées;
LE CUMUL DES MANDATS TEL QU'IL EST PRATIQUE AUJOURD'HUI N'EST PAS TOLERABLE : maire, président d'une communauté de Communes, d'une Communauté d'agglomération, de un ou plusieurs syndicats mixtes, député ou sénateur...
Le résultat est clair :
- au niveau local un pouvoir concentré sur une tête étouffe une circonsrciption d'où des dossiers mal gérés, des blocages...et de temps à autres un petit ou un gros scandale,
- quand on voit la complexité des problèmes et des dossiers auxquels les maires des villes moyennes sont confrontés on est en droit de se demander si ces maires peuvent raisonnablement gérer leur ville et exercer un autre mandat ou d'autres fonctions,
- à ajouter à la sauce : des responsabilités au sein d'un parti politique,
-au niveau national : la France est aussi malade de l'avalanche de lois mal faites parfois inapplicables ; le travail législatif au Parlement pâtit gravement de cela voir ce que peut dire un député en colère...
http://www.olonnes.com/2015/04/un-depute-en-colere-et-les-citoyens-ont-ils-aussi-le-droit-d-etre-en-colere-elisent-ils-des-deputes-et-senateurs-pour-un-noble-trava
La situation devient tellement ridicule qu'il y a un palmarès des cumulards au sens large (mandats d'élus et fonctions dans d'autres institutions liées au mandat électif : champion Monsieur Michel DELBARRE maire de DUNKERQUE qui, au moment de l'établissement du Palmarés, a atteint le record de 26 mandats et fonctions.
Ajoutons aussi que le cumul de mandats et fonctions entraîne le cumul d'indemnités. Ceci devient insupportable au regard de l'opinion de plus en plus sensibilisée à cet aspect du cumul.
PASSER D'UN EXTREME A L'AUTRE N'EST GUERE MIEUX
A partir de 2017 : Le cumul maire député ou sénateur sera interdit ( loi organique du 14 février 2014 applicable après le 31 mars 2017 interdisant le cumul de fonctions exécutives locales avec le mandat de député ou de sénateur et loi du 14 février 2014 interdisant le cumul de fonctions exécutives locales avec le mandat de représentant au Parlement européen).
Prenons en considération la réflexion de Nicolas SARKOSY qui rejoint un certain nombre d'opposants au non-cumul défini par la loi .
"Le cumul de deux mandats est l'assurance d'avoir des élus qui ont les pieds sur terre".
"On ne peut pas, d'un côté, exiger, à juste titre, que les élus aient le sens des réalités, et, de l'autre, les priver d'un lien avec les problématiques quotidiennes des Français.
Quand on est maire, on doit traiter des questions de sécurité, de chômage, de logement, d'école.
On est face au réel tous les jours. Cela aide considérablement pour légiférer au niveau national", explique-t-il. Cela "ne ferait qu'aggraver le fossé qui existe entre les Français et leurs élus", dénonce-t-il, en faisant également remarquer que
"le non-cumul des mandats, c'est aussi l'augmentation du nombre d'élus. Or, ce que veulent les Français, c'est sa diminution".
UN COMBLE, EN FIN DE COMPTE : MÊME LA LOI SUR LE NON CUMUL NE SEMBLE PAS ADAPTEE
Il aurait été intéressant qu'au cours de l'interminable cheminement de la "réforme territoriale avortée" un volet soit réservé à ceux qui justement devront exercer les mandats !
Une occasion manquée...pour combien de temps ?...la loi de 2014 ne sera applicable qu'en 2017 et s'il y a changement de majorité en 2017...