La souffrance du chef d’entreprise est un thème qui dépasse les frontières de l’artisanat. Mais aujourd’hui, il concerne particulièrement le secteur des métiers, en particulier dans la période que nous vivons.
Le Président de la Chambre des Métiers de la VENDEE pousse un cri d'alarme pour ses voeux :
"En France, l'image du chef d'entreprise est encore dégradée...
Dans l'artisanat, la souffrance est devenue une réalité quotidienne dont personne ne parle.
Il est difficile de faire une typologie complète et précise des causes des souffrances subies par les artisans. Citons : le poids des responsabilités, la surcharge de travail, le stress, et l'angoisse du lendemain, la crainte de l'échec...
Dois-je citer les contentieux avec les caisses sociales (voir ci-dessous)? L'insécurité fiscale, et les contrôles perçus comme du harcèlement ? ...Et le sentiment que ressentent beaucoup d'artisans d'avoir tort parce qu'ils sont chefs d'entreprise?
Je souhaite pour 2015 que les décideurs de notre pays soient ENFIN attentifs à ceux qui oeuvrent chaque jour pour l'emploi et la survie de leurs entreprises, à ceux qui maillent notre territoire et dont les souffrances ne sont pas reconnues à leur juste valeur. "
Cet appel fait écho au grand scandale du RS I (le régime social des indépendants).
Déjà en 2013 nous avions relevé cela :
"Racket sans interruption" ! C'est ainsi qu'a été rebaptisé le RSI, le Régime social des indépendants, par Pascal Geay, fondateur et président de l'association Sauvons nos entreprises (SNE).
Comme tant d'autres, cet entrepreneur, plaquiste peintre, a fait la douloureuse expérience de la gestion désastreuse du RSI. Pour commencer, il a reçu un appel de cotisations de 3 000 euros. Une erreur manifeste : il en était exonéré du fait de l'aide au chômeur créant ou reprenant une entreprise dont il bénéficiait. Puis, ce fut la valse des appels de charges fantaisistes. "J'ai reçu vingt-quatre appels à cotisation en un an, tous avec un montant différent, au lieu d'un par trimestre", explique-t-il. Sans compter les mises en demeure d'huissier" cité par l'Express
Aujourd'hui ne pouvant même plus répondre à ses adhérents le RSI a fait appel à une " plateforme" : une catastrophe de plus !
Une gestion douteuse et depuis la réforme de 2008 la pagaille...une avalanche de relances erronées, injustifiées adressées aux artisans par "cette caisse à laquelle ils sont obligés de cotiser (assurance maladie, assurance vieillesse) et qui leur impose 54 % de prélèvements sur leurs bénéfices "...pour une retraite souvent ridicule par exemple.
La Cour des Comptes avait dénoncé : un dossier erroné sur quatre !
Faudra-t-il que les artisans prennent leur bonnets rouges pour être écoutés ?
Commençons par aider, voire sauver ceux qui travaillent, produisent...ils en sont réduits à faire une pétition nationale dont voici le lien :
http://www.change.org/p/sauvons-nos-entreprises-réformons-le-régime-social-des-indépendants-rsi?
ou
https://www.change.org/p/sauvons-nos-entreprises-r%C3%A9formons-le-r%C3%A9gime-social-des-ind%C3%A9pendants-rsi
Merci pour eux.