L'UMP à la dérive des querelles d'ego et des scandales, le PS ne sait plus où aller par rapport à son chef et par rapport aux scandales aussi , le FN en crise de Présidence...
Seulement 11% des français font confiance aux partis politiques !
Mais face à ces crises internes que traversent l'UMP, le PS et le FN Maxime TANDONNET ( http://maximetandonnet.wordpress.com/ et Figarovox)en appelle au réveil de la société civile
"Et si le destin collectif de la France ne passait plus par les partis politiques ?"
Et si l'exemple de la révolte bretonne des bonnets rouges ouvrait des voies nouvelles ?...
Suivons la chronique de Maxim TANDONNET...
"Alors que peuvent faire les Français désespérés qui croient encore à un avenir, un destin collectif ?
Il existe deux issues possible :
l'homme providentiel ou la mobilisation citoyenne.
La première, nous n'y croyons guère parce que des Bonaparte ou de Gaulle, il en vient un tous les siècles et que nous ne voyons pas apparaître aujourd'hui l'ombre d'un personnage de cette ampleur. D'ailleurs, les sauveurs naissent en temps de guerre et non dans les périodes de paix.
La seconde est plus crédible.
Elle repose sur un réveil de la société civile, autour d'un foisonnement d'associations, de blogs et sites sur Internet, d'échange d'idées, de réunions, de pétitions, manifestations paisibles.
Mais cela ne suffit pas, il faut qu'à un moment ou à un autre intervienne une équipe, une élite (au sens noble du terme) pour fédérer, organiser, canaliser les énergies.
Laissons pour finir la parole à Simone Weil: «L'esprit de parti aveugle, rend sourd à la justice, pousse même d'honnêtes gens à l'acharnement le plus cruel contre des innocents. On l'avoue, mais on ne pense pas à supprimer les organismes qui fabriquent un tel esprit. [...]
La conclusion, c'est que l'institution des partis semble bien constituer du mal à peu près sans mélange. Ils sont mauvais dans leur principe, et pratiquement leurs effets sont mauvais. La suppression des partis serait du bien presque pur. Elle est éminemment légitime en principe et ne paraît susceptible pratiquement que de bons effets. Les candidats diront aux électeurs, non pas: «J'ai telle étiquette» — ce qui pratiquement n'apprend rigoureusement rien au public sur leur attitude concrète concernant les problèmes concrets — mais: «Je pense telle, telle et telle chose à l'égard de tel, tel, tel grand problème.»
Jean-François Kahn un autre déçu de la politique ne dit pas autre chose mais plus brutalement.
"Si bien qu'aujourd'hui, le PS et l'UMP ne portent plus rien. Il faut adapter nos institutions et dissoudre les deux partis hégémoniques à droite et à gauche qui sont usés et pourris jusqu'à la moelle. Si on ne le fait pas, le Front national a encore de beaux jours devant lui."
Belles déclarations qui n'engagent que leurs auteurs un peu irresponsables.
Pour nous, les partis comme les syndicats, corps intermédiaires, sont trop souvent l'objet de la vindicte populaire et médiatique. C'est la solution de facilité, l'exutoire.
Pourtant un pays comme la France peut-il se passer des corps intermédiaires ?
Le Premier Ministre ne vient-il pas de déclarer :
"Je suis très inquiet de l’état des corps intermédiaires. Les formations politiques, les syndicats, les associations, la démocratie représentative doivent être valorisés."
Sans corps intermédiaires pas de démocratie dans un grand Pays.
Avec des corps intermédiaires qui perdent leur crédibilité pas de démocratie non plus.
La solution est simple : le citoyen doit reprendre le pouvoir, être présent dans les débats, dans tous les débats, imposer sa voix aux média qui eux aussi perdent leur crédibilité. Il faut un sursaut citoyen.
Le citoyen doit imposer la réhabilitation du Politique, veiller au respect du mandat donné aux élus qu'il se choisit, dénoncer les déviations...être présent!