ELECTEURS, POSEZ-VOUS TOUTES LES BONNES QUESTIONS SUR LES CANDIDATS ET LEURS CAPACITÉS A ASSUMER LES RESPONSABILITES QUI VONT LEUR ÉCHOIR.
Maire, cette fonction élective n’est pas une sinécure.
Tenons-nous en, par exemple, aux explications données par Madame Dominique VOYNET pour motiver sa décision de ne pas se représenter comme maire de Montreuil, ville de 100.000 habitants de la banlieue Est de Paris.
"Je refuse de partir en campagne en promettant logements et jobs "à la mairie" à tour de bras comme le font certains de mes adversaires depuis des mois."… « Montreuil m’a épuisée »
Au moins voilà un langage qui fait du bien et du mal …
Certes cela vient d’une écologiste célèbre et dure
mais voilà : ce n’est pas un langage de politicien…
donc cela signifie hélas :
- que la politique est trop la science et l’art du mensonge et qu’en parlant vrai les écologistes ne peuvent que perdre !
Difficile à avaler pour celui qui respecte et défend la démocratie locale,
- que la fonction de maire n’est pas ce qu’on croît.
Que demande-t-on en effet à un maire :
- d’être un honnête homme libre, épris d’équité et de justice…mais ce candidat sait-il que, chaque jour, il sera « tenté » de distribuer passe droit, avantages à ses proches…
- il doit être le garant de l’intérêt général face aux intérêts particuliers, - d’être un manager : un maire cela n’existe plus. Ce qui existe c’est une équipe municipale avec son leader.
- d’être disponible…déjà pour les villes de 10.000 habitants et plus on parle de maire à temps plein à moins qu’il sache manager la délégation à des adjoints à qui sera demandée la même disponibilité,
- de pouvoir appréhender tous les problèmes de la vie de la cité : logement, voirie, financements, vie sociale…l’ambition personnelle ne doit pas occulter l’insuffisance de compétences,
- d’être à l’écoute : « savoir écouter » c’est le maître mot.
Ces exigences fondamentales donnent le ton à la campagne électorale. : « Monsieur le candidat pouvons-nous avoir confiance en vous et qui êtes-vous vraiment ?»
L’élection, le vote ne doivent pas couvrir des faits, attitudes répréhensibles.
Á partir de là, toutes les questions peuvent être posées y compris sur des problèmes personnels car l’homme privé quand il se présente à une élection devient un homme public qui doit être exemplaire. Pas de place pour le doute.
Cette exigence est contre balancée par l’obligation de tout un chacun de ne pas tomber dans la délation, le lynchage public ou la diffamation sanctionnable pénalement.
Il est incroyable que des "candidats sortants condamnés" pour des faits de favoritisme, prise illégale d’intérêts, usage de faux et autres délits attachés à la fonction…puissent oser se représenter.
Cela décrédibilise la fonction d’élus.
Le doute sur l’honnêteté d’un candidat n’est pas admissible. La fonction de maire ne peut être une sinécure !
Ne doit pas être maire qui veut mais qui peut en matière de compétences, disponibilité, honnêteté…