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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 21:26
NOTRE PRODUCTION DE DÉCHETS PEUT DIMINUER ET LEUR TRAITEMENT PEUT ÊTRE AMÉLIORÉ : encore un exemple celui de restaurants parisiens

Nous ne cessons de dire et répéter qu’avant de monter des « usines à gaz » pour le traitement des déchets il existe des moyens multiples de réduire la production des déchets et de mieux valoriser ceux-ci et particulièrement en utilisant la formule : TRIER C’EST GAGNER

Si trier plus est une charge pour tous sans effet sur les coûts facturés aux citoyens ce n’est pas « incitatif».

Si la "redevance incitative" coûte plus cher au citoyen que les formules actuelles c’est que les élus responsables font fausse route.

A Paris, la collecte des déchets alimentaires produits par les restaurants et les hôtels commence à s'organiser.

Le ramassage n'est pas assuré par la Ville, mais par ceux qui produisent les déchets concernés.

En l'occurrence, une poignée de restaurateurs d'un quartier du Centre de Paris.

Comme eux, quelque 80 restaurants, hôtels et traiteurs de la capitale, comme Fauchon ou le Napoléon, hôtel cinq étoiles situé près de la place de l'Etoile, ont décidé de créer leur propre filière de collecte des biodéchets, avec la bénédiction de leur organisation professionnelle, le Syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers, traiteurs (Synhorcat, majoritaire dans la restauration traditionnelle de la capitale).

Les deux principales candidates à la succession de Bertrand Delanoë assurent en tout cas avoir pris la mesure des enjeux. « Je soutiens toute initiative qui renforce le compostage de biodéchets, dont celle entreprise par le syndicat de la restauration. La lutte contre le gaspillage alimentaire fait partie de mes priorités. Si je suis élue, nous examinerons rapidement le projet de ce syndicat et nous y apporterons un soutien concret pour qu'il se développe », promet Anne Hidalgo. De son côté, Nathalie Kosciusko-Morizet souligne que l'initiative du syndicat « permet de pallier le manque d'efficacité de la collecte et de la transformation des déchets alimentaires de la Ville de Paris ». A ses yeux, la prise de responsabilité collective des producteurs de déchets est le meilleur moyen d'assurer le succès de la collecte et d'en réduire les coûts

Les initiateurs du projet mettent également en avant les opportunités d'économies de matières premières offertes par la collecte. « Sur un an, la production de déchets alimentaires des établissements de la restauration collective (cantines) et des grandes chaînes de restauration auprès desquels nous effectuons la collecte a baissé de 10 % en moyenne », chiffre le cadre de Bioenerval.

Un exemple ?

« Les responsables d'une grande chaîne française de grills se sont aperçus qu'environ 30 % de leurs déchets étaient des frites non consommées. La prise de conscience de cette réalité leur a permis d'ajuster les portions et de réduire les coûts »,

Quand les déchets alimentaires sont isolés à la source, puis collectés de manière sélective, ils sont valorisés et transformés par méthanisation en un fertilisant appelé « digestat ». Le digestat est produit par l'usine de méthanisation d'Etampes dela société Bionerval, filiale du groupe Rethmann, le spécialiste allemand de la valorisation de la biomasse.

Un agriculteur de l’ESSONNE s’exprime ainsi « Ce fertilisant organique permet de remplacer des fertilisants chimiques. C'est positif pour l'environnement », assure-t-il, en soulignant que ce produit lui « fait faire une économie de 50 à 60 euros par hectare épandu ».

À ce jour, près d'un millier d'hectares de champs bénéficient, dans l'Essonne, de l'épandage du digestat livré par l'unité de Bionerval.

C'est là que les déchets de nos restaurateurs parisiens finiront désormais leur parcours.

Il faut espérer que ce digestat réponde aux normes et que les fournisseurs de déchets ont à cœur d’effectuer un tri isolant bien tous les déchets fermentescibles. Si cette condition est remplie, un exemple à suivre pour remplacer nos usines de tri Mécano Biologiques ou, dans un premier temps, pour traiter les déchets vendéens …mais n’oublions pas que TRIER C’EST GAGNER !

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