L'EAU NECESSAIRE MAIS TROP CHERE,POURQUOI ?
Pas question de stigmatiser le monde agricole. En effet, il s'agit d'un problème de solidarité nationale et chaque partie (Etat, professionnels, élus, écologistes...) doit s'atteler au problème au nom de l'intérêt général.
La France va tout droit vers une condamnation grave par l'EUROPE.
Ce qu'il faut savoir, ce que chaque français doit savoir :
- 1) c'est que, quand il reçoit sa facture d'eau, ce qui pèse de plus en plus et qui augmente de manière exponentielle, c'est justement l'assainissement, la dépollution de l'eau,
-2) que ce marché de l'assainissement est aux mains de grandes entreprises qui en tirent de gros bénéfices et n'ont pas intérêt à ce que les choses changent. Qu'une entreprise gagne de l'argent quoi de plus normal mais que les élus qui fixent les règles du jeu se laissent parfois déborder, ce n'est pas normal, Il appartient aux élus de veiller au grain lors des renouvellements des contrats. Que, lors de renouvellement de "contrats assainissement" entre une collectivité et une entreprise qui propose ses prestations, on voit, après appel à la concurrence, un baisse de 20 à 30 % par rapport au précédent contrat. Cela révèle l'anomalie de la situation passée ! (nous publierons un article sur ces négociations entre collectivités et prestataires),
-3) que les lobby agriculture, chimie...n'ont, eux aussi pas intérêt à ce que les choses changent.,
-4) qu'il appartient à chacun de nous d'"économiser l'eau" et de défendre ses sources et la qualité de celles-ci.
C'est pour cela, à une époque de crise, où il faut rechercher toutes les économies, il est bon que cela se sache et aussi en période pré électorale, il faut aussi que ce sujet soit mis sur la table et que les citoyens puissent faire pression pour un changement profond : c'est l'intérêt général.
Une étude réalisée par le commissariat général au développement durable estime qu'entre 54 et 91 milliards d'euros sont consacrés annuellement au traitement de la pollution des eaux, d'origine essentiellement agricole.
Le total résiduel des contaminations azotées des ressources et milieux aquatiques et marins représenteraient environ 806
000 tonnes, dont environ 715 000 tonnes proviendraient de l'agriculture et de l'élevage, selon le rapport.
Une pollution qui se traduit également par des dépenses très importantes pour le traitement, tant pour les collectivités
que pour les consommateurs (7 à 12% de leur facture d'eau moyenne est dédié à ces dépenses de dépollution).
Si le gouvernement se montre très attentif à ces mauvais chiffres, la publication hier d'un nouveau décret semble
toutefois contradictoire, en permettant l'augmentation des quantités d'azote épandues sur les terres agricoles.