ANALYSE SOMMAIRE ET SANS PRÉTENTION D’UN SCRUTIN
Bien sûr, vainqueurs incontestables de cette élection: les abstentionnistes qu’il faudra faire parler. C’est compliqué de faire parler quelqu’un qui a perdu sa voix.
C’est d’autant plus compliqué que le choix offert aux électeurs de l’extrême droite à l’extrême gauche en passant par des humanistes lanceurs d’idées était largement ouvert, hyper démocratique . Non, ils n’ont pas été voter pour sanctionner un passé et son passif, pour dire NON à un système bon en théorie mais nul dans la réalité vécue, ressentie par les citoyens : le silence de l’abstention a été assourdissant.
LA RÉVOLUTION SILENCIEUSE : MAIS QU’ONT VOTÉ LES ABSTENTIONNISTES ?
Ils ont voté : « Ras le bol » des politiciens menteurs, privilégies, dominateurs, donneurs de leçons, gaspilleurs de l’argent public, intouchables, au-dessus des lois qu’ils ont faites, …
Les mauvais ont entrainé les bons dans leur chute. Les politiciens honnêtes et ils sont certainement majoritaires sont emportés par la vague qui devait envoyer un jour ou l’autre par le fond les politiciens véreux, disqualifiés et leurs clientèles.
Les militants honnêtes, citoyens actifs mais trompés ont aussi quitté le navire soit par opportunisme soit par déception. Ils sont allés rejoindre les écœurés. Ils ont oublié d’aller voter.
LE REJET PAR LES VOTANTS DU SYSTÈME : LE RÉQUISITOIRE
Les votants eux ont censuré les partis.
Le Front National recule énormément. Ceci prouve la volatilité de son électorat et atteste aussi que le vote FN est un vote sanction ici contre le régime Hollande, contre un système dit démocratique en faillite ;
Le Parti Socialiste disparait, là aussi, vote sanction, y compris de la base qui n’a plus suivi les politiciens socialistes pas meilleurs voire plus mauvais que ceux de la droite ancienne, pourrie par les affaires, par la lutte fratricide des chefs, par l’usure du pouvoir qui fut cependant éphémère ;
La Droite qui paye sa division, sa non-reconstruction, la pseudo affaire FILLON…
LES VOTANTS ont censuré non seulement le système mais aussi les hommes : le système du politicien carriériste.
Les français n’en veulent plus du système ; je fais l’ENA, je cherche un poste où je serai bien placé politiquement et je fais carrière dans les cabinets ministériels puis comme élu !
Autre filière : je fais carrière dans l’appareil d’un parti ou dans le petit monde local pour prendre une place grâce à cette rampe de lancement de la politique.
Les votants ne veulent plus d’élus hautains, ils ne veulent plus du parisianisme, ils ne veulent plus du copinage…
Les français veulent des élus propres, dévoués au service de l’intérêt général et non plus au service d’une caste honnie, salie par les affaires et mauvaise gestionnaire. Ils ne veulent plus de ministres qui ne cherchent qu’à faire parler d’eux par des projets mal ficelés qui, en fin de compte, ruinent le pays et trompent le peuple.
LES VOTANTS N’ONT PAS VOTÉ POUR UN PROGRAMME MAIS CONTRE LE PASSÉ, CONTRE LES HOMMES DU PASSÉ
En fait, à ces Législatives, le Système et ses candidats d’« EN MARCHE » n’ont pas proposé de programme choc. On a pu le voir pour les Présidentielles : il y a eu débat d’idées et de projets. Pour les Législatives, pas de débat : l’EUROPE, LE CHÔMAGE, LA SÉCURITÉ, LA BAISSE DES CHARGES SOCIALES ET DES DÉPENSES DE L’ÉTAT, LA SANTÉ, L’ÉDUCATION, LE HANDICAP …les votants n’ont pas voté pour des projets nationaux sur ces grandes préoccupations. Le système a fait de ces législatives un mini débat local et des combats d’hommes.
La motivation des votants : Ce n’est pas l’enthousiasme pour un programme national de mandature mais ce fut une décision personnelle pour changer les hommes quitte à éjecter des hommes qui ont fait leurs preuves par de nouveaux élus inexpérimentés sans programme et donc sans promesses intenables et mensongères.
Il fallait oser le faire !
En fin de compte, entre les abstentionnistes et les votants il n’y a pas eu une grande différence de posture : ils ont choisi tous les deux le rejet.