LA JUSTICE FRANÇAISE MALADE DEPUIS DES DÉCENNIES...DÉCOUVERTE DE SON NOUVEAU MINISTRE
On dit de la Justice que c'est une priorité, une fonction régalienne de l'ÉTAT...la réalité "de terrain" est plus sombre.
L'ÉTAT ne remplit plus ses devoirs d'exercice des fonctions régaliennes : ÉDUCATION, JUSTICE, DÉFENSE... et court partout, envahit tout oubliant l'essentiel de ses missions.
La justice française est classée par le CEPEJ (commission de contrôle européenne) ,37eme sur 43 pays européens... derrière l’Arménie et l’Azerbaîdjan !
LA DÉCOUVERTE D'UN NOUVEAU MINISTRE : interview JDD et nos commentaires
Selon Jean-Jacques URVOAS, la justice française est "sinistrée" et "en état d'urgence absolue". Le garde des Sceaux décrit dans un entretien au Journal du dimanche une justice "à bout de souffle", avec un ministère qui "n'a plus les moyens de payer ses factures".
Cette découverte est décevante pour un élu ancien qui vote les budgets et qui a voté les mesures TAUBIRA tous azimuts déboussolant la Justice qui crie depuis des années : STOP AUX RÉFORMES QUI RÉFORMENT LES RÉFORMES...
Quand on regarde les milliards d'euros gaspillés par l'État et les Collectivités Territoriales, les dépenses somptuaires et les indemnités versées aux élus pour services parfois non rendus ...
Pour la Justice, rappelons par exemple :
- que les conseillers prud'homaux sont des bénévoles dont les frais de déplacements sont depuis des années payés avec 6 à 9 mois de retard ! ...on leur colle (loi Macron) par démagogie 300 à 500 magistrats professionnels qui ne connaissent rien au travail en entreprise et au droit du travail ! Alors que la France manque d'au moins 500 magistrats ! Une réforme qui complique les procédures, qui va coûter cher et inutile !
- que notre JUSTICE est une des plus mal traitées d'Europe,
Le ministre, en poste depuis deux mois, rappelle avoir dit à son arrivée que "la justice était au bord de l'embolie"...Ces critiques publiques sont-elles un hommage rendu à son prédécesseur ou le souhait de se dédouaner de l'action de Madame TAUBIRA qui lui a laissé un cadeau empoisonné?
"Depuis que je pousse la porte des juridictions, je dis plutôt qu'elle est sinistrée...", s'alarme-t-il.
"la direction de l'administration pénitentiaire a 36 millions d'euros de factures impayées pour des hospitalisations de détenus".
"l'État a une dette de 170 millions d'euros" de frais d'interprètes, de laboratoires d'analyses ADN, d'experts, d'écoutes téléphoniques...
"Tous ces prestataires privés sont payés au minimum avec quatre mois de retard", déplore le ministre.
"Il n'y a plus d'argent pour les ramettes de papier" Jean-Jacques URVOAS assure qu'"énormément d'efforts" ont été faits depuis 2012 "sur les créations de postes", de magistrats notamment. Mais, dit-il, "les budgets de fonctionnement n'ont pas suivi".
Ainsi, poursuit le ministre, "je connais même un tribunal où on n'imprime plus les jugements, parce qu'il n'y a plus d'argent pour les ramettes de papier".
MONSIEUR LE MINISTRE, ARRÊTEZ DE DIRE DES ÉNORMITÉS
Il y a a des années que nombre de décisions de justice ne sont plus délivrées par écrit aux justiciables, non pas faute de papier mais faute de personnel greffiers et autres fonctionnaires attachés au Ministère de la Justice. On n'imprime pas parce que les magistrats ne rédigent plus les décisions de Justice et surtout les motivations de ces décisions.
NOMINATIONS "POLITIQUES" DE MAGISTRATS
Tous les gouvernements sont tombés dans ce piège !
Dans cet entretien au JDD, le ministre rappelle par ailleurs sa volonté de mener à bien le projet de réforme constitutionnelle sur le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), destiné à renforcer l'indépendance des magistrats. "Cette réforme consiste à faire nommer les procureurs par le CSM, autrement dit à enlever au politique ce pouvoir de nomination", explique-t-il.
Voir poindre à nouveau aujourd'hui des tentations de nominations politiques de procureurs me fait dire que cette réforme du CSM, qu'appellent de leurs voeux tous les magistrats, est absolument nécessaire", déclare le ministre"
MONSIEUR LE MINISTRE : PRENEZ LA COMPOSITION DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA MAGISTRATURE CSM ...
et vous verrez que votre réforme va favoriser la nomination politique et "syndicale " des membres du CSM déjà fortement politisé.
Ne croyez pas et ne faites pas croire aux français que le CSM est un organe indépendant compte tenu de sa composition et du mode de nomination de ses membres.
Les magistrats sérieux, passionnés par leur métier, une vraie vocation pour la majorité d'entre eux ne le croient pas. Ils veulent exercer leur fonction en toute sérénité et avoir les moyens adaptés, pas du luxe mais simplement de la décence pour permettre aux serviteurs de la Justice d'exercer leur fonction.
Les prisons sont de la compétence de ce ministère de la Justice: Monsieur le ministre, ne croyez-vous pas que certaines prisons sont le déshonneur de la Nation ?
STOP AUX RÉFORMES INUTILES,DESTABIOLISANTES POUR LA JUSTICE, PLACE A LA RÉFLEXION SUR LA MISSION JUSTICE EN FRANCE ET AUX MOYENS A METTRE EN OEUVRE D'URGENCE.