APRÈS CETTE NUIT DU 28 FÉVRIER 2010, QUAND LE SOLEIL S'EST LEVÉ LA "CUVETTE" DE LA FAUTE-SUR-MER ÉTAIT PLEINE D'EAU ET DE DÉSASTRES
UN PROCÈS EXEMPLAIRE EN PREMIÈRE INSTANCE MAIS DONT IL NE FAUT PAS OUBLIER LES FAILLES
Malgré l'absence de protagonistes essentiels comme les représentants de l'État, Préfets et autres fonctionnaires, qui ont de lourdes responsabilités par le fait qu'ils n'ont su ou pu imposer au maire de LA FAUTE-SUR-MER de respecter la loi en matière d'urbanisme, d’entretien des ouvrages publics (comme les digues), de prévention des risques (alerte à donner alors que Météo France annonçait une alerte exceptionnelle rouge)...le long procès pénal qui eût lieu en septembre 2014 devant le Tribunal Correctionnel des Sables d'Olonne.
Certes, ce Tribunal Correctionnel n'était pas compétent pour condamner l'État et ses pas toujours bons serviteurs comme l'atteste le récit, détaillé lors du procès de la nuit du 28 février 2010 dans les locaux de la Préfecture. Situation irresponsable qui s'est achevée avec le défaut d'alerte : le maire au restaurant puis...les pompiers non mobilisés...!
Une analyse vient de paraître sur le rôle des témoins familles, proches des victimes...dont voici un résumé pour nous aider à une réflexion de fin de vacances et avoir une pensée pour les familles victimes que nous n'oublierons pas. Elles, elles ne peuvent oublier l'horreur, conséquence pour une grande part d'erreurs humaines que la force de la nature a sanctionnées si durement.
https://www.cairn.info/revue-droit-et-societe.htm
- Témoigner au procès de la catastrophe Xynthia. Dimensions juridiques et morales de la parole des victimes
- Sandrine REVET
- Dans Droit et société 2019/2 (N° 102), pages 261 à 279
"À partir de l’ethnographie menée au cours des deux procès pénaux qui se sont déroulés en 2014 et 2015 suite à la catastrophe provoquée par la tempête Xynthia en France, l’article s’intéresse aux différents usages qui sont faits des témoignages des victimes dans le tribunal pénal.
Il montre en premier lieu que la mobilisation de ces témoignages ne se fait pas sans une certaine appréhension de la part des acteurs judiciaires, qui conduit à des formes d’encadrement de la parole.
Il montre ensuite que la parole des victimes sert deux dimensions principales du procès.
La première est juridique et concerne la caractérisation de la faute.
La seconde peut être qualifiée de morale et tend à mesurer l’écart entre le comportement des prévenus et un idéal moral constitué collectivement au cours du procès.
On voit enfin que les victimes elles-mêmes élaborent des attentes vis-à-vis de ce que la justice doit faire de leur parole."(surligné par la rédaction)
Soyons clairs, pour nous, la Justice n'est pas passée puisque, en appel puis en cassation et dans d'autres instances judiciaires au civil et devant les tribunaux administratifs ... les responsables jugés ou non pour des fautes indéniables avérées s'en sortent avec soit des peines symboliques, soit sans même avoir été jugés.