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12 juillet 2015 7 12 /07 /juillet /2015 16:41
JACQUES ATTALI : la FRANCE se vide de ses entrepreneurs

Il est impossible dans les flux migratoires de connaître le nombre de chefs d'entreprises et futurs chefs d'entreprises qui quittent la FRANCE pays où il ne fait plus bon d'entreprendre et pire de réussir.

Jacques ATTALI dans l'extrait d'interview ci-dessous (site chefdenteprise.com) pose diagnostic et parle remède.  Conseil de Présidents de la République il a prôné la levée de blocages mais a-t-il été un tant soit peu entendu ?

Gesticulations et menaces sur le statut de l'auto entrepreneur, pénibilité, tripatouillage sur la cession d'entreprises, code du travail, insécurité en matière fiscale, sociale...tout cela n'est pas incitatif pour les futurs entrepreneurs et ne va pas dans le sens des préconisations de Jacques ATTALI.

Dans les propos de Jacques ATTALI qui suivent on ne sent pas le "visionnaire" vraiment sortir des propositions chocs comme un moratoire sur les nouveautés fiscales et sociales.

Constater le départ des jeunes et moins jeunes entrepreneurs français à l'étranger est une chose, trouver des remèdes à cet exil des forces vives de demain en est une autre plus complexe quand nos dirigeants politiques ne savent pas ce qu'est la ve de l'entreprise et celle de l'entrepreneur, preneur de risques. La FRANCE fonctionnarisée comme elle l'est aujourd'hui ne comprendra pas cela.  

 

Vous craignez que la France ne se vide de ses entrepreneurs, que vous comparez volontiers à des aventuriers. D'où vient ce danger ?

Les entrepreneurs sont des aventuriers : ils prennent des risques pour mener et réussir leur aventure personnelle et pour ne dépendre de personne. Or, si la France est un pays magnifique, l'esprit d'entreprise est souvent gêné par des réglementations, des obstacles, des rentes, des privilèges, des monopoles. C'est également une nation qui accueille mal la nouveauté. Les entrepreneurs partent donc chercher à l'étranger ce qu'ils n'ont pas trouvé ici : le financement, les incitations fiscales et le soutien. Il s'agit d'ailleurs de l'une des principales menaces pesant sur l'avenir de l'emploi en France. Au sein de la Fondation Positive Planet, organisation de solidarité internationale que j'ai fondée, nous aidons les jeunes des quartiers à créer leur entreprise. Nous les accompagnons notamment dans la réalisation de leur étude de marché et l'établissement de leur business plan.

 

Comment pourrait-on inciter les entrepreneurs à rester en France ?

Avant toute chose, il n'est pas toujours mauvais qu'ils partent. Historiquement, la France est l'un des pays dont la diaspora, à travers le monde, est la plus faible. Or, nos talents sont, à l'étranger, les ambassadeurs de notre savoir-faire. Ce qui est d'ailleurs très intéressant, c'est que souvent, ils partent pour vendre des produits français. Enfin, il est toujours intéressant de partir pour mieux revenir. Ce qui, en revanche, est catastrophique, ce sont les départs définitifs. Il faut donc tout faire pour, indistinctement, inciter au retour ceux qui sont partis et accueillir les talents étrangers souhaitant s'installer.

 

Comment ?

 

En poursuivant la simplification des démarches de création d'entreprise, en allégeant la fiscalité sur les TPE et les PME, en favorisant les financements en capital des petites structures qui sont, il est vrai, très risqués. Ce qui fait également défaut, ce sont les financements de second tour qui couvrent les besoins en fonds de roulement d'une société en croissance. Un rôle que pourraient endosser la BPI ou des fonds totalement privés.

 

Vous dites qu'il faut alléger la fiscalité des TPE. Concrètement, quels dispositifs permettraient aux PME françaises de développer leur activité ?

 

La difficulté, c'est que souvent, alléger la fiscalité coûte de l'argent, et pose le problème de savoir où et à qui on le prend. Il vaut donc mieux préférer des mesures fiscalement neutres. Pour autant, il serait souhaitable que les charges et profits des 3 premières années d'existence d'une société soient les moins taxés possibles.

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