10 septembre 2013
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![LEBRANCHU](https://img.over-blog.com/300x199/0/47/65/24/divers/personnalites/LEBRANCHU.jpg)
Marylise LEBRANCHU
« La confiance est un sentiment de fiabilité que l'on ressent ou place envers quelqu'un sans pour autant connaître les raisons qui nous poussent
à le faire. »
Que ce soit au niveau du gouvernement, à celui des relations professionnelles,
des relations intergénérationnelles…partout où il n’y plus de climat de confiance les plus belles initiatives sont vouées à l’échec.
Nous avons relevé cet aveu de Madame LEBRANCHU,
ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Fonction publique :
« Ceux qui me disent " le
CICE (crédit d'impôt pour la
compétitivité et l’emploi)
c'est trop compliqué
", ils n'ont pas fait la démarche.... Le formulaire est très simple,
mais les entrepreneurs n'ont pas confiance
en l'État et c'est tout le problème : ils estiment que ce sera forcément compliqué et qu'ils auront un contrôle derrière! »
Toute la complexité nait de la défiance
qui s'est peu à peu installée entre l'administration et les usagers, particuliers ou entreprises.
L'administration a tellement craint et anticipé les fraudes qu'elle demande une masse de documents justificatifs. Or, ce système ne peut pas fonctionner efficacement car nous n'avons pas
les moyens humains de faire suffisamment de contrôles. »
Or, les Français n’ont plus confiance :
plus confiance dans leurs élus, plus confiance en leur banque, plus confiance en leur justice…les français sont sceptiques, le peuple le plus pessimiste.
Alors, tout ce qui est annoncé est rejeté par principe. Il faut que ceux qui ont la charge ou la prétention de nous « diriger » s’arrêtent de proposer des potions magiques
qui tuent, promettre tout un jour et renier leurs engagements le lendemain, mentir… mais ils doivent se poser la simple question « que puis-je faire pour regagner la confiance
de mes concitoyens ? ».
Il leur faut reprendre le chemin du parler vrai, du pragmatisme,
Stop à ces élus qui se réveillent chaque matin en pensant que vais-je annoncer pour qu’on parle de moi ? Quitte à se faire taper sur les doigts par leur « chef ». Les mêmes,
le lendemain, se réveillent en disant comment vais-je démentir ce que j’ai dit hier sans sombrer dans le ridicule ?...le ridicule et le mensonge ne tuent plus sinon combien d’élus
quitteraient la scène avant l’âge de la fin de leur mandat.
Rappelons-nous ce grand oublié de l’histoire de la République l’humble Antoine PINAY qui a su réconcilier les français et l’économie et les français entre eux à des moments
chaotiques…quand l’État était ruiné, la caisse vide. Il n’a pas pris des mesures contre la fuite des capitaux, contre ceci et cela, il n’a pas taxé et surtaxé mais il a choisi :
« Entre la fiscalité et
la confiance, j'ai choisi la confiance dans l'épargne française » et il a fait appel aux français …et les français ont suivi : il a gagné la bataille contre l’inflation galopante et celle du sauvetage du franc :
une prouesse à l’époque.
Il a dit aussi :
« Le libéralisme est le régime qui implique le plus de rigueur
volontaire et de sens de l'intérêt collectif. Il ne s'accommode ni de la fraude en matière fiscale, ni de la rouerie en
matière commerciale».