L’absentéisme en forte hausse
Selon une étude de Dexia, l’absentéisme a fortement augmenté dans les collectivités territoriales entre 2007 et 2009. Au-delà du coût financier, les absences désorganisent les services.
Les agents territoriaux s’arrêtent pour raisons de santé de plus en plus souvent (+ 10 % de la fréquence), de plus en plus longtemps (+ 6 %) et sont de plus en plus nombreux à s’absenter (+ 9 %), toutes natures d’arrêt confondues (maladie, accident, etc.). Par ailleurs, le taux d’absentéisme des collectivités de plus de 350 agents est deux fois supérieure à celui observé dans les petites collectivités. Tels sont les enseignements majeurs de l’étude sur l’évolution de l’absentéisme pour raisons de santé dans les collectivités territoriales entre 2007 et 2009, publiée par Dexia Sofcap.
Davantage d’accidents de service
Si la maladie ordinaire a constitué en 2009 la première cause d’arrêt de travail (43 % des jours d’arrêt), l’accident de service affiche l’une des plus fortes progressions, avec une accélération de 10 % en trois ans. Les arrêts les plus courts sont les plus fréquents (52 %) et durent en moyenne de deux à cinq jours, 85 % des arrêts étant inférieurs à 30 jours. Globalement, les arrêts interviennent davantage en hiver, le lundi (33 %), concernent à 65 % des femmes et davantage des agents âgés entre 41 et 55 ans.
L’étude précise que l’augmentation des arrêts a engendré une hausse de 9 % du coût moyen annuel des absences pour raison de santé. En 2009, un agent en arrêt a coûté entre 1 212 et 2 074 euros annuels à la collectivité qui l’emploie, en fonction de l’effectif total. Mais, au-delà du coût financier, c’est l’ensemble du service qui est impacté puisque, selon Dexia, la multiplication des arrêts peut créer une désorganisation au sein des collectivités et générer un sentiment de lassitude chez les agents présents, ainsi soumis à une surcharge de travail.
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