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3 janvier 2015 6 03 /01 /janvier /2015 22:10
Miguel JONCHERE explique sa fidélité au système LECLERC

Miguel JONCHERE explique sa fidélité au système LECLERC

SUITE DE

JONCHERE Miguel aussi entreprenant que discret

 

http://www.olonnes.com/2015/01/jonchere-miguel-aussi-entreprenant-que-discret.html

 

Votre arrivée au Pays des Olonnes. Pourquoi Les Sables…? Quel a été votre itinéraire dans le groupe Leclerc ?

"J’étais directeur du centre E.LECLERC d’Angers.

Je connaissais bien les Sables pour y venir régulièrement en vacances mais je n’imaginais pas y établir un jour ma carrière.

Peu de personne connaisse Edouard LECLERC qui a créé son 1er magasin en 1949, juste après guerre. Là où il fallait tout recréer. Donner du pouvoir d’achat au consommateur n’était pas un vain mot, les produits de 1ère nécessité coutaient chers.

C’est lui qui a créé les premiers supermarchés.

Ils ne faisaient à l’époque que 150 à 250 m².

L’objectif était de faire bénéficier d’un prix attractif, en réduisant les frais de présentation et les frais de logistiques et pour la 1ère fois, de s’associer à plusieurs pour négocier des prix avec les fournisseurs.

La distribution était née.

Ce qui était phénoménal avec Edouard LECLERC, c’était son esprit coopérateur.

Cette idée, il n’a pas voulu en profiter seul et créer une société capitalistique avec ses propres succursales. Il a adopté le système coopératif de propriétaires indépendants.

C’est toujours ce que nous sommes 60 ans plus tard.

Entre autre règle, un adhérent Leclerc n’a pas la possibilité de posséder plus de 2 magasins ; ensuite, il doit parrainer un jeune directeur pour ouvrir son propre magasin ; c’est de cette manière que je me suis retrouvé aux Sables d’Olonne. Il y a 25 ans, c’était la seule ville de 36.000 habitants à l’époque (tiens je dis ville) en Pays de la Loire où il n’y avait pas l’enseigne Leclerc."

 

"Oui, j’admire cette famille."

"Connaissez-vous une autre enseigne ou système qui permette à une personne qui n’a pas particulièrement de fonds d’aller vers les banques pour emprunter sans investissement personnel ??

Ne cherchez pas, il n’y en a pas.

Tout cela parce que ce sont les autres adhérents qui cautionnent les prêts sans aucune contrepartie, si ce n’est de régénérer les forces vives du mouvement par de nouveaux arrivants. J’ai depuis essayé de redonner au groupe ce qu’il m’avait apporté.

Je suis depuis plus de 20 ans dans les instances décisionnaires du mouvement en relation directe avec Michel Edouard LECLERC.

Nous avons eu cette chance extraordinaire d’avoir Michel pour succéder à son père.

Comme vous le savez, c’est une des personnalités préférées des français et ses prises de paroles sont toujours posées et sensées.

 

On oppose toujours le petit commerce et le grande distribution ? Cette opposition est elle inéluctable ? N’y a-t-il pas une place pour les 2 types de distribution, une complémentarité ?

 

"Pour moi, il y effectivement plusieurs formes de commerces mais qu’un seul consommateur.

Il veut tout.

Ce sont les mêmes clients, qui en fonction de leur humeur et de leur plaisir décident d’aller dans l’un ou l’autre des endroits ; se balader dans les rues piétonnes, flâner, être accueillis par de vrais professionnels à toute heure de la journée en fonction de ses horaires de travail, attirer par les étalages professionnels des Halles comme celui des hypermarchés s’ils sont de qualité, faire ses courses rapidement avec sa voiture le plus près possible, sans compter l’arrivée d’internet.

Pour l’équipement de la maison et du textile, il en est de même, il veut du choix."

 

"Opposer petits commerces et grande distribution est pour moi un combat d’arrière garde complétement dépassé."

Une grande surface sait très bien travailler avec les commerçants d’une galerie commerciale et le commerce de centre ville est aussi important que les galeries périphériques.

Ce sont les nouveaux systèmes de vie, entre autre la voiture, ainsi que le développement des zones périphériques qui ont chassé les grandes surfaces des centres villes mais les centres villes ont d’autres atouts : culture, situation (port, mer pour ce qui nous concerne, etc…).

Ce qui est souvent dramatique pour ces centres villes, c’est de ne pas avoir su organiser autour d’eux la circulation et les accès nécessaires pour faciliter l’accès des consommateurs, tout l’inverse de nos systèmes.

Lorsqu’on organise des circulations, des parkings, on doit penser consommateur ; mais il est souvent plus facile de rejeter le non fonctionnement d’un centre ville sur les zones périphériques plutôt qu’à ses propres choix.

Dans des villes touristiques comme nous, nous avons besoin les uns des autres pour pouvoir contenter les chalands.

Le centre ville doit être dynamique et la commune doit faire du commerce un moteur d’activité de sa ville.

Dans beaucoup de villes, cela passe souvent par des préemptions et un remembrement des commerces."

 

 

A SUIVRE

 

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